Notre projet (suite)

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NOTRE PROJET

Il est des projets qui naissent doucement et mûrissent lentement, comme un fruit sur un arbre, sous l’action du temps. Pour nous, le fruit est tombé mûr tout de suite. Le  hasard (ou le destin ?) nous a mis devant les yeux l’article d’un récit de voyage  à vélo d’une famille avec enfants, partie un an autour du monde, qui a passé 5 mois  en Amérique Latine . Ce récit m’a rempli d’admiration et m’a tout de suite fait rêver .: « Pourquoi pas nous » ? me suis-je dit et j’en ai aussitôt parlé à Pierre ; idée qui a été tout de suite partagée.. La réaction première des enfants n’a pas été d’un enthousiasme délirant ! Adrien s’est légitimement inquiété pour le collège et les cours qui n’allaient pas avoir lieu pendant le 3ème trimestre.

Mais les semaines passant, ils se sont laissés gagner par notre envie, notre excitation, notre enthousiasme et à leur tour ils éprouvent  de la curiosité ; de  la fierté,  de l’envie pour découvrir ce morceau de notre planète si lointain..

Nous n’en sommes pas à notre 1er coup de pédale. Pierre et moi avons « fait » l’Irlande à vélo ( sous la pluie !), la Provence, la Turquie( sous le cagnard)  et plein de petits circuits en France.

Pour notre 1er grand périple familial, nous avons sillonné les routes des marais poitevins . Nous avons ensuite continué à rouler, hors France,  en ralliant Regensburg en Allemagne  à Budapest en Hongrie, en suivant le Danube. Cet « exploit » de 1100km nous a valu l’honneur de figurer dans le magazine « Fémina » de notre quotidien local. Le Canal du Midi a succédé, puis la Bretagne en 2003 (sous la canicule ! !)  et enfin l’Allemagne et le Luxembourg en août 2004 (voir rubrique "Tours de roues").

 

Alors pourquoi  pas l’Amérique Latine ?

Continent riche en cultures, en paysages grandioses, en villages typiques, en sites célèbres,( cela fait bien rire Jaouen de prononcer  le mot  « Titicaca »  lorsqu’il parle du lac ! !)  cette partie de la terre a tout pour nous attirer. On y parle espagnol ? Qu’à cela ne tienne, je révise mes cours de fac. et je suis un stage extensif d’espagnol de 3 mois au Greta de Clermont-Ferrand.

On a même pensé à apprendre deux ou trois chansons en espagnol avant de partir. Les enfants ont pris un CD de chansons étrangères à la bibliothèque de l’école dans lequel il y a aussi une chanson populaire en quetchua, langue parlée par tous les habitants andins de l’Altiplano. Cela peut toujours servir à détendre l’atmosphère, surtout si notre accent fait rire les locaux ! !

 

L’école ?

Nos enfants travaillent tous très bien et surtout pour nos collégiens,  nous assurerons le suivi scolaire pendant les 2 mois et demi qui restent avant la fin de l’année scolaire.  Nous fournirons l’enseignement des matières principales, à l’aide de cahiers de suivi.  Pour le programme de CM1, déclamer des vers de poésie, réciter ses tables de multiplication ou raconter une scène à l’imparfait sont des exercices très utiles qui ne sont pas incompatibles avec le vélo! On pense aussi à faire écrire à nos enfants leurs impressions de voyage dans les e-mail ou sur un cahier, cela constitue sûrement un très bon exercice de français, à la fois dictée et rédaction.

Nous partons avec l’idée que nos enfants tireront bénéfice de leur voyage en acquérant d’autres connaissances que celles enseignées dans les manuels. Le voyage itinérant développe les facultés d’autonomie, d’adaptation, d’ouverture d’esprit qui ne peuvent être qu’utiles dans leur vie future. Et puis que représentent 5 mois dans toute une vie ?

 

Pourquoi à vélo ?

Marcher à pied est… fatigant et nos pas ne nous emmènent pas assez loin…Le vélo est pour nous le moyen idéal , sportif et… écologique en plus, pour découvrir les hommes et le monde à une échelle de vitesse raisonnable, pas trop lente…mais pas trop vite ! Car  sinon on passe sans voir ces bouts de vie, ces petites scènes de la vie quotidienne et les gens qui en sont les acteurs. Le vélo permet d’approcher discrètement, sans être conquérant, les populations locales, de les côtoyer , de tisser avec elles des liens d’échanges, d’amitié. En cela, nous misons sur l’extraordinaire passeport que représentent les enfants, qui sont souvent une bonne entrée en matière pour s’attirer la sympathie des gens.

Nous voulons transmettre à nos enfants le goût de l’effort. Cet effort, qui une fois réalisé donne à « l’exploit » un savoureux parfum de victoire, un sentiment exaltant d’avoir vaincu les difficultés et le plaisir immense d’avoir réussi.

 

Pourquoi partir ?

Nous voulons profiter de notre capital jeunesse et bonne santé et les mettre au service d’une découverte fabuleuse ; aller à la rencontre d’autres peuples, avec des moyens qui nous sont propres, en toute liberté, et oublier pour un temps les contraintes de la vie quotidienne. Nous voulons vivre  intensément en famille et partager cette parenthèse de vie qui va être la nôtre pendant 5 mois. Voir s’émerveiller nos enfants devant les beautés de la nature et engranger ensemble des souvenirs pour plus tard. Point de désir humanitaire ou autre fausse bonne raison, juste une envie d’aller explorer le monde et de revenir des souvenirs plein la tête !