Espagne 2008

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« Vamos a la playa… ! »

Voilà comment on se retrouve un matin de printemps en Espagne, par 6°, avec de la pluie  et du vent !

Nous décidons d’effectuer un petit périple en Espagne pendant les vacances de printemps. Après une panne de voiture sur l’autoroute espagnole, nous arrivons enfin, avec un jour de retard, au sud de Tarragona en bord de mer, Pierre a beaucoup de mal à localiser Vinyols dans ce dédale de routes, pas d’indications et personne pour nous renseigner. Enfin, on arrive au camping, il est 21 h,  nous montons les tentes à la frontale.

Avant de commencer notre périple, nous fêtons  les 9 ans de Jaouen et lui offrons un couteau Suisse ; cadeau d’initiation du parfait cyclovoyageur. Adrien, 16ans, Aymeric,15 ans et Titouan, 12 ans, ont déjà le leur.

Nous pédalons sous le soleil mais avec du vent et de nombreuses côtes.  Les routes espagnoles sont très fréquentées : il y a énormément de camions. Sur le tandem, Jaouen s’amuse, comme d’habitude, à se raconter des histoires en agitant ses mains comme un moulin. Ouf ! La route descend enfin.

Pierre avait prévu un premier camping à Mora, il n’y en a pas, c’est donc camping sauvage. On demande à des gens qui ont un grand terrain de nous autoriser à monter nos tentes sur leurs terres. C’est drôle, on tombe sur un couple d’anglais qui habitent ici depuis trois ans. On est enchantés, mais au bout de trois minutes on déchante. Leur terrain est infesté de petits moucherons noirs qui piquent goulûment toute chair fraîche de cyclistes. C’est une horreur ! On avait déjà subi l’assaut de ces petits vampires en  Amérique du sud.

« Ils viennent d’Afrique du sud », nous dit la dame anglaise. Si les insectes sont autorisés à prendre l’avion maintenant… !

Mes mollets attirent particulièrement ces voraces, sont-ce des mâles ? Les enfants grognent et mangent leurs spaghettis du soir en marchant, pour éviter d’être piqués. Ils font les cent pas dans tous les sens. Le lendemain, petit-déjeuner en marchant toujours, puis démontage du camp en vitesse, nous ne traînons pas. Je suis couverte de tâches rouges qui grattent à mort.

Tous les villages que nous traversons sont assez déserts, nous remarquons peu de maisons, ce ne sont que des petits immeubles. Nous roulons dans un paysage méridional de garrigue, avec des champs d’oliviers, des oliviers partout, des cerisiers et des amandiers, quelquefois des noyers.

 Il fait chaud et ça monte sans arrêt. Le vent a l’avantage d’éloigner les petits moucherons, par contre il nous refroidit. Ce soir, nous savourons le bonheur d’avoir enfin une bonne douche chaude et réconfortante au camping d’Arnes, nous sommes quasiment les seuls clients.

Pierre propose à nos trois aînés de gérer chacun une journée, ils sont ENTHOUSIASTES ! Titouan commence. C’est lui le chef, qui donne le départ et prévoit ce qu’il faut acheter pour manger…enfin avec un tout petit peu d’aide ! Il y a encore beaucoup de vent et toujours des côtes. Mauvaise nouvelle en arrivant à Alcaniz : le camping est fermé pour cause de travaux. Le moral des troupes n’est pas au top, ce soir c’est encore camping sauvage, mais il faut d’abord aller au supermarché faire les courses. En ce moment c’est la saison des fraises, elles sont sucrées et juteuses, ainsi que les oranges, un délice !

« Je propose que l’on campe dans cette forêt de pins, on y sera à l’abri du vent et des regards ».

Tout le monde est d’accord avec ma proposition. Adrien et Aymeric, après le montage de leur tente, se mettent en maillot de bain et prennent courageusement une petite douche froide avec l’eau du bassin d’irrigation, gla-gla quand même !. Titouan et Jaouen vont explorer plus loin la forêt pendant que Pierre et moi installons le campement.

Le lendemain Aymeric prend la tête des opérations et nous fait lever à 6h 30, dur… ! La pluie cesse de tomber lorsque nous donnons notre premier coup de pédale à 8 h30. Les champs d’oliviers et d’amandiers laissent place maintenant à des cultures plus verdoyantes et le relief est plus plat, les montées légères alternent avec des descentes et le vent nous est favorable. Le village Pueblo del Hijar est désert ou presque, on n’aperçoit qu’une population âgée et beaucoup de maisons sont inhabitées et délabrées. Tiens, c’est amusant ça , il y a deux pédaliers de vélos, genre vélos d’appartement simplifiés, installés dans la rue à la disposition des habitants. Pierre et moi ne résistons pas à la tentation d’y faire tourner nos jambes, rien ne vaut le vélo, en vrai !

 Chaque passage dans une ville est l’occasion pour mes enfants de rafler des cartes à l’Office de tourisme. Comme Pierre aime aussi les cartes, ça discute entre hommes du chemin à suivre. Moi, je me contente de suivre docilement ! 

On veut se rapprocher de la via verde et suivre cette voie verte à partir de Teruel, donc on a décidé de prendre le train. La petite gare, toute rénovée, de Pueblo del Hijar est charmante, une dizaine de personnes attendent avec nous. Le train régional arrive en gare ; très vite, nous montons nos 19 sacoches, nos 2  tentes, nos 3 boudins, nos 6 casques et nos 5 vélos dont un de 2 m 40 dans l’étroit couloir du wagon de tête, où il y a un emplacement réservé aux vélos. Ouf, tout y est, mais c’est stressant ! On descend à Sarragoza, car la trajet n’est pas direct,

Comme les magasins, les Offices de tourisme n’ouvrent l’après-midi qu’à partir de 16 h,. Nous en profitons pour faire les courses dans le Sabeco du coin, le supermarché espagnol.

Impossible d’aller dans un camping ce soir, ils sont tous éloignés de la ville et l’Auberge de jeunesse est complète. Un peu surpris quand même qu’il n’y ait pas de place un jour d’avril alors que les espagnols ne sont pas en vacances ! J’appelle alors l’Auberge de jeunesse de Teruel, idem. Quelle galère ! Et il se met à pleuvoir ! Serviable, la jeune fille, à l’accueil nous prête un annuaire de téléphone et j’appelle deux hostals, catégorie moyenne entre l’hôtel et la pension.  C est  bon, deux chambres nous sont réservées pour ce soir à  Teruel.

 Ne sachant quoi faire de plus à Sarragoza, nous reprenons le train le soir même. Le service de sécurité à la gare nous fait démonter toutes nos sacoches pour le contrôle… six minutes avant l’arrivée du train ! Les gens attendent patiemment derrière ! Je stresse un peu intérieurement, on ne va pas avoir le temps !.

  Jaouen et Aymeric ont même récupéré deux  piquets de chantier orange fluo qui voyagent maintenant sur le porte bagage,  et celui de Jaouen du coup me sert de béquille car je viens de casser ma double béquille toute neuve! Et zut ! Finalement, on a le temps et tout est monté, on respire, le train démarre et c’est  parti pour trois heures de trajet. Le train est très confortable, il s’arrête à toutes les petites gares, en pleine campagne, mais on est bien, on sort le  goûter et on se repose. On est  tranquilles jusqu’à Teruel. Tranquilles ? Oui…enfin non, pas tout à fait ! Le contrôleur m’informe que la ligne pour Teruel est coupée pour cause de travaux, le train s’arrêtera une demi heure avant et un bus nous conduira à la gare de destination. Quoi ? L’aventure continue…

A 21 h 30, nous sortons de nouveau toutes nos affaires dans la nuit. En face, un bus nous attend, nous casons le plus vite possible nos vélos dans la soute, Pierre s’active à faire rentrer le tandem sans avoir à démonter les roues et Adrien et moi entassons toutes les sacoches où nous pouvons, sur le côté. Nous montons enfin dans le bus et Jaouen s’endort illico sur mes genoux.  Le bus fait quelques arrêts en cours de route.  Pierre doit descendre une fois pour enlever un vélo qui gêne,  une passagère a sa valise évidemment coincée tout au fond de la soute !

Teruel est une petite ville touristique très jolie et pour  la première fois nous trouvons un peu d’animation sur notre route. Il fait gris et on ne peut pas dire que c’est la grosse chaleur. De nouveau, les indications de l’employé à l’Office de tourisme ne sont pas très précises et il n’y a pas de fléchage pour trouver la voie verte.  En fait on fait tout le tour de la ville avant de trouver enfin le fameux chemin entre le parc Dinosaure et la grande route, qui marque le début de la voie verte ou presque.

Il pleuviote et le vent nous gèle littéralement. Même le pique-nique, d’habitude si apprécié, n’est pas un plaisir et on ne s’éternise pas.

Au bout de quelques km, nous abordons enfin la voie verte, une ancienne ligne de chemin de fer sur une pente légèrement ascendante. Le vent nous accompagne toujours, quel fléau ! Pierre et moi entendons des râlements dans les rangs.

Adrien et Aymeric roulent en tête avec Pierre, mais Titouan est loin derrière. Je l’attends un bon moment. Ah enfin le voilà ! Il explose :

« J’en a marre, j’ai froid aux jambes »

Bref, rien ne va plus, il s’arrête net et s’assoit par terre. Pas facile de le raisonner, j’attends patiemment que la crise disparaisse. Enfin il remonte en selle et s’arrête quelques mètres plus loin pour prendre son cuissard long. Nous rejoignons les autres. La voie surplombe maintenant une vallée où gît au fond une rivière complètement asséchée, un peu plus loin nous roulons dans les maquis sauvages et désertiques et un magnifique arc-en-ciel aux couleurs espagnoles (en fait les mêmes que nous !) nous offre une palette de teintes irisées superbes au ras de l’horizon. Cela donne un effet surnaturel au paysage.

Comme il n’y a aucun camping  dans le coin, nous décidons d’installer notre campement dans un petit pré en contrebas de la voie verte, c’est très bien et très tranquille. Encore une journée de plus de 52 km !

Le réveil est comme dirait humide, en fait il a plu toute la nuit, avec du vent et nous petit-déjeunons tous les six dans notre tente, dont on a enlevé la chambre. Cette année, c’est Titouan qui partage notre tente avec Pierre et moi, tandis que Jaouen couche avec ses deux grands frères dans l’autre tente. On s’assoit sur les boudins où sont rangés les duvets, mais l’espace sous tente à six est limité, les dos se courbent et les jambes se tordent.

Il continue de pleuvoir et en plus il fait froid, 6° ce matin, avec ce satané vent la température descend au-dessous de 0°. Pas de quoi s’arrêter en terrasse ! D’ailleurs il n’y a rien, ni personne, ah si, un troupeau de cyclistes espagnols passe tout à coup sur la voie et nous fait de grands signes,  puis plus personne. Le chemin est maintenant très agréable, tout en pente légère descendante, la pluie a cessé, mais pas le vent et j’ai les mains gelées, ainsi que Jaouen.

Dans le prochain village, on s’arrête acheter de quoi manger. Comme toujours les petites épiceries sont bien cachées, il n’y a aucune devanture et comme hier, le pique-nique se passe en quatrième vitesse, tellement il fait froid, avec ce vent que rien n’arrête dans cette grande plaine. On se croirait sur l’Altiplano bolivien, un comble quand même en Espagne ! !

Pierre a repéré un camping à Segorbe et nous sortons de la voie pour traverser la ville. Le camping évidemment est tout en haut, à plus de deux kilomètres. Toute la famille est contente d’arriver. J’aborde un gros monsieur, genre Sergent Garcia dans Zorro pour lui demander un emplacement :

« Està cerrado »

Quoi ? Le camping est fermé ? Et oui, il n’y a que des caravanes permanentes à l’année, pas de place pour nous. Déçus et un peu en colère, nous remplissons nos gourdes d’eau et notre poche de cinq litres à un robinet, ce soir il va falloir encore faire du camping sauvage et refaire le trajet en sens inverse pour retrouver la piste. Heureusement il nous reste encore des spaghettis  pour le dîner. Finalement on s’installe dans un verger. C’est super, il y a même une poubelle et une table. D’ailleurs il y a des poubelles partout et c’est très propre. Plus loin poussent de magnifiques citronniers, des orangers et des cerisiers. Nous cueillons quelques fruits sauvages, les cerises sont déjà mûres ici.

Le compteur affiche 83,600 km aujourd’hui.

Maintenant ce n’est que du bonheur ; le vent a cessé, il fait beau, ça descend et le paysage est magnifique, la voie verte surplombe des gorges, enjambe des rios asséchés, passe entre des falaises coupées en deux, on se croirait dans des canyons américains, il ne manque plus qu’une attaque d’indiens ! Et puis cette odeur d’orangers ! Des champs d’orangers à perte de vue exhalent leur parfum sucré et fleuri qui enivre les sens, j’adore ! Ce sont les fameuses oranges de Valencia et ici elles ne sont pas chères.

On bifurque maintenant au sud ouest en direction de la mer et on quitte la voie verte, la petite route goudronnée est agréable. Je remarque que les portes des habitations dans les villages sont très belles, en bois verni et ouvragé. On  rejoint la grande route et on retrouve le trafic incessant de camions et de voitures, les espagnols n’arrêtent pas de rouler !

Un peu avant la ville de Castillo, on s’arrête dans un bourg mais malheureusement il n’y a pas de camping, alors qu’il est indiqué sur la carte. Tant pis, on s’octroie le droit de camper dans un grand parc boisé en bordure de mer. Il y a bien un restaurant à l’entrée mais il est fermé aujourd’hui apparemment, tant mieux ! On s’installe en catimini, en essayant d’être discrets quand même. Les enfants sont contents d’aller se baigner dans l’eau de mer. Personne sur la plage ou presque. Ce soir c’est dîner de fête : raviolis fourrés au fromage et épinards, salade verte (on a emmené l’assaisonnement !) et fromage blanc à la vanille.. Avant d’aller se coucher, les enfants profitent même d’un grand filet araignée installé sur la plage pour se défouler un peu plus après leur journée de vélo !

Un p’tit tour de toboggan et de balançoire pour Jaouen et nous quittons cet endroit charmant, en longeant encore un  peu la mer. La ligne d’horizon est claire et nette. 

La ville de Castillo est animée et idéale pour pédaler. On cherche d’abord l’Office de tourisme pour avoir des horaires de train. Chaque province espagnole est un peu indépendante et apparemment, la dame ne peut nous donner que les horaires qui concernent sa province, on ne peut donc pas avoir tout un trajet en entier. Un peu surpris quand même, nous décidons plutôt d’aller à la gare. Mais avant, un arrêt dans le grand parc de la ville s’impose pour manger, il fait très chaud et très beau, nous faisons une grande halte, à la joie des enfants, qui sortent bientôt les cartes et jouent à l’ombre.

Pierre et moi étudions les différentes possibilités de trajet et nous retournons à l’Office de tourisme, le mieux est de prendre le train jusqu’à Vinero, car en principe il y a un camping dans le coin.

La salle d’attente de la gare de Castillo se trouve, fait bizarre, au-dessus des voies de chemin de fer, dans un large couloir sombre et froid. Là encore il y a un contrôle de sécurité, Cinq minutes avant l’arrivée du train en gare, les passagers sont invités à déposer leurs bagages sur le tapis roulant, nous on ne demande rien à personne, on passe devant le tapis en poussant nos vélos gentiment et on descend l’escalier roulant jusqu’au quai. De nouveau je stresse, mais tout se passe bien. Les gens, impassibles, sont tolérants. Une heure plus tard, nous descendons à Vinero. Il fait moins chaud qu’à Castillo mais il y a tout de même une différence de 20° entre avant-hier matin et aujourd’hui !.

Nous suivons la grande route direction Valencia et cherchons un camping. En principe il y en a un à quelques kilomètres de là et nous appuyons sur les pédales, Ah ça y est, le voilà sur le côté gauche. La route est tellement fréquentée que nous avons du mal à traverser pour entrer dans le camping. Il est désert, il n’y a que des caravanes à l’année, une dame arrive enfin. Elle me répond qu’il est complet. Quoi, complet ? A cette époque ? Mais il n’y a personne ! On remarque même un carré de verdure un peu plus loin.

«  Ca suffira pour planter nos deux tentes. »

Elle me répond que c’est l’emplacement pour sa voiture. Visiblement elle ne veut faire aucun effort pour nous trouver un petit coin, il est 20 h. Le ton monte, en français pour Pierre, en espagnol pour la dame et moi au milieu de leurs noms d’oiseaux !

On ne lui fera pas de pub à celle-là ! Déçus et amers, nous rejoignons la route. Je me renseigne auprès de plusieurs hommes, qui sont occupés un peu plus loin à discuter. Personne ne sait s’il y a d’autres campings dans le coin . Je téléphone alors à un  camping marqué sur notre liste, c’est bon, il y a de la place, mais je ne comprends rien évidemment aux explications géographiques de mon interlocutrice. Un des hommes s’apprête à partir en voiture, vite je lui tends notre portable et il se fait expliquer le lieu exact du camping. Nous repartons plein d’espoir et d’énergie aussi, il faut mettre la gomme maintenant et refaire dix kilomètres en sens inverse.

Le camping est très bien, mais dommage qu’un chien décide d’aboyer longtemps ce soir-là !

La route, agréable et tranquille longe le bord de mer, c’est très calme, les maisons de vacances sont fermées. Nous arrivons au Delta de l’Ebre  et là encore, les explications à l’Office de tourisme pour trouver la piste cyclable sont assez évasives, malgré les belles cartes que la dame nous donne. On se perd un peu dans les champs entourés de monticules de terre. Après un chemin caillouteux, on suit une petite route sympa qui nous emmène au bout du Delta. En ce  moment, c’est la période d’irrigation des bassins, l’eau coule des déversoirs dans les rizières et les surfaces irisées brillent au soleil. Nous admirons en roulant les oiseaux aux longues pattes, des échassiers, qui marchent précautionneusement sur l’eau comme s’ils marchaient sur des œufs. Ils cherchent sans doute quelques vers ou crustacés à se mettre sous la dent.

Notre périple se termine  au camping d’Ampolla,  tout au bout du Delta, à dix mètres de la plage, et toujours personne dans le camping. Les enfants profitent du terrain herbeux pour jouer au foot, de la mer à proximité pour se baigner, ça c’est pour Aymeric, et du sable pour s’amuser, ça c’est pour Titouan et Jaouen. Adrien bouquine.

 Le petit bourg d’Ampolla est bien mignon, et surtout son port, où nous admirons au soleil couchant les bateaux à quai qui attendent leur départ vers une destination inconnue. Pierre va reprendre le train, seul,  nous achetons donc son billet à la petite gare, qui vaut bien le détour : le guichetier est aussi le cafetier car la gare sert aussi de café avec sa terrasse et ses tables sur le quai. Du jamais vu et c’est en Espagne !

Pierre part en prenant mon vélo. Après une demie heure de train, il a encore une demie heure de vélo avant d’aller récupérer notre voiture au camping de Vinyols. Nous quittons le camping et l’Espagne le lendemain matin. Pour la première fois les enfants, enfin Adrien et Aymeric, sont pressés de rentrer à la maison, « L’Espagne…c’est galère ? »